vendredi 2 mars 2018

Assurance-chômage et cotisations 2018


Comité CGT Privé(e)s d'emploi et salarié(e)s précaires

Nous avons connaissance ce 1er mars 2018 des chiffres concernant l'évolution du chômage en France. Selon les comptes officiels, les demandeurs d'emploi sont au nombre de 6.601.500, lesquels sont répartis de la manière suivante : 

Catégorie A : 3.463.100

Catégorie B :    767.400     (travaillant moins de 78 heures)

Catégorie C1.387.900     (travaillant + de 78 heures) 

Catégorie D :    266.600     (en stage ou autre occasionnel) 

Catégorie E   380.900     (contrats aidés et autres) 

Total en données corrigées, hors Dom-Tom : 6.601.500 - 6.265.900, soit en moins : 12.100 demandeurs, par rapport à décembre 2017. 

Étrange tout de même que le nombre de demandeurs d'emploi diminue, alors que pratiquement chaque jour sont annoncées    des diminutions de personnels, ou tout simplement des fermetures de services publics et d'entreprises. 


Assurance-Chômage et Cotisations

Allons-nous perdre en 2018 l'assurance-chômage, allons nous assister à une attaque à l'encontre des cotisations prélevées sur les salaires ? Mais qu'est-ce au juste l'assurance-chômage ?  

Un accord  a été conclu le 31 décembre 1958 pour la création de l'assurance-chômage sous forme d'associations prévues par la loi de 1901. Celle-ci confie aux organisations patronales et syndicales représentatives, interprofessionnelles, nationales, la  gestion  de  l'Assurance - Chômage.

UNEDIC et  ASSEDIC ont été les deux organismes d'indemnisation des personnes reconnues sans emploi - (demandeurs d'emploi) - 

Après bien des discussions, il a été convenu que l'assurance - chômage serait financée par une contribution supportée à hauteur de 80 % par les entreprises, et 20 % par les salarié(e)s. 

Dès le départ, les signataires ont considéré que le régime devait dépasser la simple indemnisation des bénéficiaires, et favoriser la reprise rapide d'un emploi. Le 18 janvier 1959, le Président de la Commission sociale du CNPF (Patronat) précise qu'il ne s'agit pas seulement des " allocations ", mais bien de se pencher " en commun " sur les problèmes posés par l'évolution de l'emploi, c'est-à-dire l'orientation professionnelle, la formation, le placement, le reclassement. 

Par la suite, cette vision du programme cesse d'avoir lieu avec l'absorption des " Assedic " par Pôle  Emploi, et  la  transformation  de " Unedic " en une instance de négociation, et non de gestion, du niveau des cotisations et des prestations. 


2018

L'assurance-chômage

L'assurance-chômage a été créée en 1958 pour être une protection sociale. Emmanuel MACRON, président mal élu, le gouvernement et ses alliés des milieux patronaux et financiers, ont décidé de la fin d'une de nos protections. Le salaire est en partie maintenu lorsqu'on a perdu son emploi, lorsqu'on est privé d'emploi. C'est une conquête sociale arrachée au patronat, qui n'a jamais voulu de cette part indirecte, différée, de notre salaire qui finance au final la protection sociale. Les chefs d'entreprises appellent cela des charges. Depuis le 1er janvier 2018, les salarié(e)s ne cotisent plus à l'assurance-chômage. Le revenu de remplacement ne sera plus calculé en fonction de l'ancien salaire et de la durée de cotisations, mais décidé par l'Etat, lequel s'oriente vers une indemnisation unique, c'est-à-dire la même pour tous, type RSA, pour une durée minimum. Nous voyons bien que l'on se dirige vers une transformation complète de la gestion de l'assurance-chômage. L'Etat pourra décider du fonctionnement de cette dernière sans concertation, d'où danger certain pour les Privé(e)s d'emploi et les salarié(e)s précaires. 


Comités  CGT  Chômeurs  et  Précaires

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